REAPER : https://www.reaper.fm/
J'ai démarré la musique électronique après l'avoir réellement découverte avec un camarade de
lycée, haltérophile et passionné de synthétiseur (ça ne s'invente pas), il y a très longtemps.
D'abord avec du petit matériel, ensuite avec du matériel un peu plus conséquent.
Mes premières machines :
- Roland SH-101, acheté neuf chez Paul Beuscher à Paris, en promo à 700 francs me semble-t-il.
Il y avait un stand complet (peut-être même sur palette, de SH-101 et un autre de MC-202,
bradés. L'arrivée des synthétiseurs numériques sonnaient la fin des modèles l'analogique...
J'avais du le revendre 1 an après.
- Roland TR-505, achetée neuve, plus tard une TR-707, rachetée à un copain.
- Yamaha DX7, acheté d'occasion à un alsacien super sympa. Amusant de repenser qu'à l'époque, on consultait les annonces papier dans les magasines spécialisés, qu'on se téléphonait pour conclure l'affaire, puis qu'on envoyait un chèque. Le vendeur envoyait la machine une fois le chèque crédité sur son compte.
- Roland MT-32, pour sa multi-timbralité, puis, pour compenser le manque d'édition des sons de ce dernier, D10, complété plus tard par un D110 pour étendre la polyphonie.
- Yamaha QX5, il me fallait bien un séquenceur pour créer des morceaux. Je faisais, n'étant pas très bon claviériste, pas mal d'édition en pas à pas avec cette machine, une sacrée performance avec son écran 2 x 16 caractères !
Bien d'autres machines sont passées dans mes mains, Yamaha DX100, acheté pour sa petite taille
qui me permettait de le promener partout. Je l'ai revendu à un certain Benoît Widemann,
un grand Monsieur dont je ne connaissais même pas le nom à l'époque. Il cherchait un petit
clavier MIDI pour pouvoir travailler dans sa chambre d'hôtel le soir, pendant sa prochaine
tournée avec Maxime Le Forestier (de mémoire). il y a eut aussi un Kawaï K1r, version rack du K1,
dont le son ne m'avait pas convaincu et revendu rapidement, un sampler Akai S950, mais le
sampling n'était pas mon truc, et bien d'autres encore...
Bien plus tard, j'ai acheté un Korg M1, presque à sa sortie, chez Piano Show à Pigalle, payé en
espèces (le vendeur m'a regardé avec de grand yeux quand j'ai sorti tous les billets) et un peu
plus tard, Ensoniq SQR, version rack du SQ1.
C'est à ce moment que je me suis acheté un ATARI 1040 STE avec le logiciel Creator de C-Lab (la version "allégée" de Notator). J'y ai laissé mes premiers salaires (avec le Korg M1), mais quelle évolution. J'avais même programmé à l'époque, en GFA Basic, un éditeur logiciel pour contrôler le Korg M1 et certaines fonctions de l'Ensoniq SQR.
Bien plus tard, je suis passé sur PC. J'ai bien eu du mal à trouver un logiciel qui me convenait, mais j'ai fini par adopter le logiciel Orion de Synapse Audio, après avoir longuement hésité entre ce dernier et Fruity Loop, premier du nom. Synthétiseurs, boîtes à rythmes, sampler, effets, console de mixage, édition sous forme de pattern, on trouvait tout ce qu'on pouvait désirer, avec en plus de la possibilité d'utiliser des plugins VST.
La famille s'étant agrandi, j'ai peu à peu revendu mon matériel dont je ne me servais plus beaucoup,
mes priorités personnels n'étant plus les mêmes, mais continuant la musique sous forme virtuel.
Après de multiples mises à jour payantes, Synapse Audio a cessé le développement du logiciel...
"Pas assez rentable !". Je me suis retrouvé, comme un grand nombre d'utilisateurs fidèles,
comme "orphelin". Avec de nombreux morceaux qui utilisaient beaucoup les plugins internes de Orion,
il était donc difficile de les faire migrer vers un autre logiciel.
J'étais du coup à la recherche d'un nouveau logiciel.
Je n'accrochais pas avec Cubase, tout comme avec d'autres logiciels.
J'avais aussi pris la décision ne plus utilser les plugins propriétaires intégrés à un logiciel
afin de ne pas être verrouillé par un éditeur.
Puis je me suis mis à FL Studio.
Mais je n'ai jamais réussi à me mettre dedans pour la composition, malgré un grand nombre
de plugins de qualité (et disponible pour certains en plugins VST(i) autonomes) et des
qualités indéniables.
La console de mixage me semblait trop compliquée, comme pas mal de fonctionnalités.
Avec le recul, je pense ne pas avoir réussi à m'adapter à son worflow, fluide et inovant.
Après maintes recherches, je suis tombé sur REAPER, en version 3...
2 prix possible pour un même logiciel : 1 prix pour les amateurs, 1 prix pour les professionnels,
le logiciel restant le même, juste sur la bonne foi des utilisateurs : chapeau !
Des mises à jour régulières pour des correctifs de bug (que je n'ai jamais vus donc non bloquants),
et des changements ou améliorations suite aux demandes des utilisateurs (je n'ai que rarement vu
une telle réactivité), et derrière une grosse communauté.
... et surtout, pas de "pseudo grosses mises à jour" payantes, à la Cubase, tous les ans.
Ce qui m'a aussi fait beaucoup pencher mon choix vers Reaper, c'est la compatibilité avec les
plugins VST(i) 64 ET 32 bit sur la version 64 bit, ce qui me permettait de continuer à utiliser
ces derniers (il y en avait beaucoup d'originaux ou/et de grande qualité gratuits). Il devenait
possible de récupérer, à la sueur de ma souris, mes anciens morceaux, commencés avec Orion, qui
utilisaient ces fameux plugins VST 32 bit.
La plupart des autres éditeurs commençaient à laisser tomber cette compatibilité, soit disant pour
des raisons techniques, certainement plus pour vendre leurs mises à jour 64 bit de leurs propres
plugins.
Concevant aussi mes propres plugins avec SynthEdit (petits plugins), qui à l'époque ne pouvait
pas encore exporter de VST en 64 bit (c'est le cas maintenant, excepté pour faire des plugins MIDI...),
le choix de REAPER est devenu une évidence.
L'interface de REAPER est hautement configurable (pour ma part, à quelques petits détails près,
je suis presque sur la version de base qui me convient parfaitement).
Il y a la possibilité de pouvoir faire des raccourcis clavier sur toutes (ou presque) les
fonctions disponibles du logiciel.
Beaucoup d'options sont disponible sur l'utilisation de la souris, ce qui est pratique en fonction
de sa façon de travailler.
S'ajoute à tout ça, les possibilités de script permettant d'ajouter des fonctionnalités au logiciel.
Trop compliqué pour moi à programmer, il en existe un grand nombre programmés pas des utilisateurs,
dont certains bien pratique.
Voilà pour l'historique.
Je ne suis pas un "vrai" musicien, j'aime composer des trucs, faire du son, mais je n'ai aucune
formation musicale, je ne connais ni le solfège, ni la théorie musicale, ce qui a souvent été
compliqué quand je jouais dans des groupes.
La musique est juste une passion, un moyen d'expression.
Peut-être même un exutoire...